Qualité des aires d'accueil : le silence gêné des collectivités
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Situées sous les bretelles d’autoroute, à proximité de voies ferrées, de déchetteries, de stations d’épuration, de cimenteries, d’usines classées "Seveso "… les aires d’accueil des gens du voyage ne sont pas toujours hospitalières et représentent des risques pour la santé de leurs occupants. Face à cette prise de conscience assez récente, les élus locaux esquivent les questions, pris entre les contraintes réelles du manque de foncier, les desiderata de leurs administrés, les attitudes discriminantes et l’anti-tsiganisme des uns et des autres.
Vers une mobilisation accrue des aires de grand passage pour faire face au Covid
Mise en ligne sur Légifrance seulement le 20 juillet, une instruction du ministère de l'Intérieur en date du 1er juin 2021 revient sur la question des aires de grand passage pour les gens du voyage. Alors que la quatrième vague de Covid-19 n'était pas encore advenue lors de sa signature, elle anticipe "d'éventuelles restrictions, notamment de rassemblements de personnes, qui pourraient devoir être mises en œuvre dans les prochains mois".
Le Conseil constitutionnel valide - presque - entièrement le pouvoir d'interdiction de stationnement des gens du voyage hors des aires
Saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil constitutionnel valide pour l'essentiel, le 27 septembre 2019, le pouvoir de police des maires et présidents d'EPCI d’interdire le stationnement des gens du voyage en dehors des aires aménagées prévues par les textes. Seule est censurée une disposition concernant le cas où les gens du voyage sont propriétaires du terrain.